"La dernière nuit de Jeanne d'Arc" - Rouen : Eglise Ste Jeanne d'Arc 6 juin 2009
"La dernière nuit de Jeanne d'Arc" de Marie Pistekova
Une pièce taillée dans le marbre de l'histoire de la Tchécoslovaquie...
... et que Robert Hossein souhaite voir jouer partout en France.
La pièce qui va être jouée samedi 6 juin à 21h
en l’Eglise Sainte Jeanne d’Arc de Rouen est hors du commun.
« La dernière nuit de Jeanne d’Arc »,
écrite et interprétée par Marie Pistekova, a en effet joué un rôle
décisif et désormais historique dans l’histoire contemporaine du peuple
tchécoslovaque, il y a tout juste vingt ans. Lorsque cette pièce rencontrait le
public, elle galvanisait le peuple tchécoslovaque, à l’image du bras énergique
de Jeanne d’Arc qui, portant épée ou étendard, encourageait ses troupes.
A chaque représentation de Marie Pistekova, en
tous lieux, cave, grenier ou église, c’était un Printemps qu’elle apportait aux
spectateurs. Cette reconquête de l’espoir gagna progressivement la
Tchécoslovaquie contre le désespoir causé par le joug du totalitarisme
soviétique. On parlait d’un « vecteur de résistance spirituelle et de
libération intérieure ».
Cette pièce a eu un second rôle tout autant
historique auprès de Vaclav Havel, avant que cet opposant historique ne
devienne le premier Président de la République tchécoslovaque. Jouée devant lui
et devant le groupe d’intellectuels fondateurs de ‘La Charte 77’
-organe de résistance comme a pu l’être Solidarnosc en Pologne- ‘La dernière
nuit de Jeanne d’arc’ leur apportait une énergie nouvelle.
Certains y virent une contribution à la « Révolution de velours »,
qui permis à la Tchécoslovaquie de briser sans violence ses chaînes, passant
d’un régime totalitaire à la démocratie.
Il faut savoir que vingt ans auparavant, en
1968, les armées du Pacte de Varsovie avaient, par une répression violente,
brisé l’espoir du peuple tchécoslovaque suscité par le ‘Printemps de
Prague’.
‘La dernière nuit de Jeanne d’Arc’,
fût comme l’hirondelle annonçant le printemps dans le ciel de la
Tchécoslovaquie, en contribuant à la Révolution de velours qui redonna au
peuple sa liberté et son honneur.
Dans un élan issu des profondeurs de l’âme
slave, et avec un authentique souffle de liberté, Marie Pistekova nous offre
une vision juste de Jeanne d’Arc. A la veille de sa terrible condamnation, elle
revoit sa vie et parcourt une page de l’histoire de France.
Surmontant la dramatique perspective du
bûcher, le génie de cette femme est de vivre sa passion au service de son pays.
La diversité des sentiments qui l’anime sortis de son cœur et ses entrailles
nous font vivre les scènes déterminantes issues de la réalisation de sa noble
mission.
Dans une mise en scène épurée, seule au fond
de sa geôle, Jeanne se livre aux spectateurs avec sa générosité et ses doutes.
La vivacité du vent, des cavalcades, des oiseaux, se mêlent aux musiques de Bach
ou de Carl Orff.
C’est une femme courageuse qui saura surmonter
les lâchetés et les abandons, pour prendre son destin en main et s’offrir à une
cause qui la dépasse mais qu’elle embrasse… avec amour.
Aujourd’hui, dans une Europe qui veut s’unir,
Marie Pistekova « actualise » Jeanne d’Arc et la donne comme un
modèle à des jeunes épris de liberté et d’unité.
Comme Marie Pistekova, dans le sillage de
Jeanne d’Arc, d’autres femmes ont participé activement à la libération de leur
pays, si bien que spontanément on les surnommait Jeanne d’Arc. Nous pouvons
saluer toutes ces Jeanne du monde comme Rani Laksmi Bai du Royaume de Jhansi,
Gwan Sun Yu de Corée, Emilie Platter de Pologne, Manto Mavrogenous et
Bouboulina Laskarina de Grèce, Yanitza d’Albanie, Michelina De Cesare d’Italie
et Hanna Szenes d’Israël.
Au cœur d’un monde à la recherche de sens et d’authenticité, ‘La dernière nuit de Jeanne d’Arc’ de Marie Pistekova est une référence de liberté pour les femmes et les hommes d’aujourd’hui.
‘La dernière nuit de Jeanne d’Arc’
Marie Pistekova
Samedi 6 juin à 21h en l’Eglise Ste Jeanne d’Arc de Rouen
Participation libre